Rappel de l’Article L211-1 du code l’environnement

« ……on entend par zone humide les terrains, exploités ou non, habituellement inondés ou gorgés d’eau douce, salée ou saumâtre de façon permanente ou temporaire ; la végétation, quand elle existe, y est dominée par des plantes hygrophiles pendant au moins une partie de l’année…… »

Alors que les incendies ont ravagé le sud de la France, que les températures ont dépassé les 40°C, qu’il ne se passe pas un jour sans que l’on nous explique que la seule façon de limiter le réchauffement climatique est d’arrêter l’artificialisation des sols, de préserver les zones humides et leur biodiversité, le lotissement des Bottières sort de terre.

Les terres prévues pour ce lotissement sur Replonges sont des terres agricoles dont les baux n’ont pas été reconduits et auraient été préemptées pour ce lotissement. Elles permettront l’installation de nouveaux habitants mais un compromis entre habitation et biodiversité reste possible.

La zone des Bottières qui comporte des mares alimentées uniquement par les eaux souterraines remontant par capillarité, est l’exemple type de la zone humide à protéger.

Ces mares anciennes ont permis à la faune et la flore de s’installer et leur préservation serait un élément supplémentaire pour le mieux vivre des habitants.

   

Mais au vu de l’esquisse d’aménagement donnée à titre indicatif dans les documents d’urbanisme relatifs au PLU de Replonges consultables sur le site de la Communauté de Communes Bresse & Saône, on peut légitimement s’inquiéter sur le devenir de cette zone humide et plus particulièrement de ses mares et de leur biodiversité.

« ……..L’ensemble du quartier des Bottières devra respecter une densité minimale moyenne de 18 logements par hectare, soit un minimum d’environ 154 logements ……. »

     

Souvenons-nous, dans un passé pas si éloigné que cela, certains de ces terrains étaient exploités par des personnes pour l’osier, ou le chanvre et les mares des Bottières étaient utilisées pour mettre cet osier à rouir, et le chanvre à tremper pour la réalisation de cordages.

Sauvegarder ces mares permettrait d’expliquer aux générations futures les anciens métiers oubliés qui ont fait l’histoire de Replonges.

Si, pour créer ce lotissement :

  • les mares restantes sont comblées
  • les arbres « remarquables » aux alentours sont abattus
  • de nouveaux arbres sont replantés pour la création de passages piétonniers dits « verts »
  • les sols pour les accès sont bétonnés

Alors le passage des eaux souterraines ou de ruissellement sera bouleversé, et les arbres replantés mettront des décennies pour capter à nouveau le carbone.

Nous ne pouvons que regretter l’abrogation du Coefficient d’Occupation des Sols (COS)

Nous avons donc décidé de nous mobiliser avec les riverains afin de préserver la zone humide et biodiversité des Bottières.